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jeudi 13 décembre 2012

Interview : Jaromil Sabor


En explorant les souterrains du rock français, le label Close Up est devenu un défricheur de nouveautés en qui nous avons une confiance presque aveugle. Sudden Death of Stars, the Space Padlocks, Dalaï Lama Rama Fa Fa Fa, les Rivals, voici quelques super groupes découverts grâce à une sortie sur le label parisien. La dernière signature en date : un certain Jaromil Sabor qui débarque avec son premier LP Marmalade Sculpture. Sous ce patronyme référencé se cache le projet solo de Loïk, un jeune homme originaire de Bordeaux que l’on a pu écouter au sein des Artyfacts, ou aujourd’hui avec Arthur Pym & the Gordons. Loin de l’esprit garage de ces derniers, Jaromil Sabor s’oriente vers des sonorités plus acoustiques, où la part belle est faite aux mélodies bricolées et aux arrangements lo-fi. En résulte des chansons intimistes mais aux sonorités luxuriantes, qui peuvent, par exemple, rappeler la sensibilité feutrée des travaux de Phil Elverum ou la magie des productions solo de Tim Cohen. Surpris par tant d’inventivité et par tant de maturité, on a voulu en savoir plus sur son auteur.  



     C’est une idée de longue date ce projet solo ?
Pas vraiment. Ça s’est mis en place assez naturellement en fait. Cette année, je vais beaucoup voyager. Ça fait quatre mois que j’habite à Berlin et je pars vivre au Canada à partir du mois de février. Avec Arthur Pym & the Gordons on est donc contraints de faire une parenthèse d’au moins un an et moi je voulais vraiment continuer à faire de la musique : enregistrer, mais aussi faire des concerts.

En parallèle, ça fait plusieurs années que j’enregistre des trucs de mon côté, qui ne s’intègrent pas forcément aux différents groupes dans lesquels je jouais. J’ai regroupé un peu tout ça, j’ai fait le tri et je me suis dit que c’était un bon point de départ pour entamer un nouveau projet, d’en faire un album. Puis, j’ai mis en place un set à jouer sur scène et voilà comment ça a commencé.

     Qu’est ce que tu retiens de l’expérience Artyfacts ?
Beaucoup de choses. Tout s’est passé très vite en fait, donc, pour moi, les véritables enseignements de cette expérience ont été tirés après coup, le temps que ça s’intègre et se digère. Quand on s’est rencontrés avec Tonio, qui était chanteur dans le groupe, on s’est très vite retrouvés en bonne harmonie, quand on écrivait des morceaux ensemble et aussi quand on pensait au devenir des Artyfacts. Et puis, un peu miraculeusement, tous ces petits objectifs se sont réalisés. Il y avait un côté assez merveilleux.
Tout ne s’est pas terminé de la meilleure façon, c’est sûr, mais je garde le souvenir d’une période géniale. C’est une période où j’ai rencontré beaucoup de gens qui m’ont marqué, je me rappellerai de tout.

Je retiens aussi qu'on a été portés haut par la presse "grand public", et en parallèle, parce qu’on n’avait pas forcément une étiquette underground ou garage, on était pas mal décriés par des gens se réclamant plus puristes. Mais on ne faisait pas du tout ce son pour se vendre, simplement à cette époque, même si ce n’était pas forcément quelque chose de "cool" à revendiquer, on écoutait Springsteen, les Beach Boys et les Zombies. Donc ce son-là, on l’avait choisi.
Ça m’a permis de prendre plus de recul par rapport à la réception. Particulièrement avec Jaromil Sabor d’ailleurs, qui ne rentre pas du tout dans le carcan grunge-garage-punk en vogue actuellement.


     Tu peux nous parler de ton groupe, Arthur Pym & The Gordons ?
Le groupe est né à peu près un an après avoir quitté les Artyfacts, j’avais envie de recommencer à faire de la musique. Donc on a commencé à jouer avec Paul, le bassiste tout nu sur la pochette. Il avait écrit une chanson assez garage, "Idaho Massacre", et on l’a enregistrée. L’association Bordeaux Rock organisait un concert deux mois plus tard et nous a proposé d’y jouer. On s’est donc mis en quête d’un deuxième guitariste et un batteur et on a tout de suite trouvé Gaspard et Hector.
Ce qui est super, c’est que tous les quatre on n’écoute pas vraiment les mêmes groupes. Ça pose des petits soucis parfois, parce qu’on ne veut pas forcément tous aller dans le même sens mais ça me permet de jouer des morceaux que je serais incapable d’écrire tout seul. Du coup j’assimile de nouveaux codes musicaux et je peux enrichir ma palette de composition. On est vraiment potes, on se voit tous les jours et on s’amuse à chaque concert. Je pense que ça se voit et que ça joue en notre faveur. On est avant tout là pour les trois autres du groupe et on s’amuse avec nos potes qui sont là. On n‘est pas là pour crier "Est-ce que vous êtes là ce soir ??", en gros. Ici à Berlin, par exemple, où je fais tous mes concerts en solo, ça me manque d’avoir des gens avec qui je suis hyper content de jouer sur scène.

     Vous avez des trucs prévus pour bientôt ?
On n’en a pas encore parlé et Gaspard est parti au Canada cette année. Mais si on se retrouve tous les quatre à Bordeaux l’année prochaine, c’est certain qu’il y aura une suite. De toute façon, on est tellement bons amis que c’est une sorte de groupe éternel je pense et tant qu’on sera dans la même ville, on jouera ensemble. Il y a plein de morceaux qui ne sont pas enregistrés, on pourrait donc envisager une suite au 45t sorti l’année dernière, si tout le monde est partant.



     Tu peux nous parler des références qui se cachent derrière ce nom, Jaromil Sabor ?
Les références sont très mal cachées. Elles sont même assez évidentes. C’est un mélange entre Kundera et Hergé. J'aime bien ce côté jeu de mots très foireux et maladroit, dans le genre "fausse bonne idée", qui annonce l'esprit des enregistrements : un peu bancals et plein de défauts techniques. Surtout, je trouve que ça enlève beaucoup de prétention à la démarche de faire un projet solo. Tu ne peux pas trop te la péter quand tu t’appelles Jaromil Sabor, ou faire une pochette où t’as des lunettes de soleil sur une Harley.

     Quelle est l’histoire de Marmalade Sculpture ?
C’est le regroupement de 11 chansons que j’ai enregistrées au cours des trois dernières années. Le titre est en référence à une chanson des Wave Pictures. Les morceaux les plus anciens ("Cotton Fields", "Oh! Still Time", "Hunting You Down") ont été enregistrés début 2009 au commencement d’Arthur Pym. Les derniers ("Raindrops", "Guilty Love Pleasures", "Movin’ Out") ont eux été enregistrés en mai dernier. Sur presque tous les morceaux, il y a un invité qui joue. Chacun des membres d’Arthur Pym est dessus, le batteur des Artyfacts, les Magical Jumblies Club. En bref, tous mes amis proches font une apparition. Ce n’est pas du tout un concept, ou quelque chose qui était prévu à la base. Je m’en suis rendu compte au moment de faire les comptes et je suis très content d’avoir fait participer tout le monde.
Le tout a été "post-produit", c’est-à-dire masterisé et surtout lissé, par The Rest of Alfredo Garcia. C’est lui qui avait produit l’album des Artyfacts et le single d’Arthur Pym. C’est quelqu’un avec qui je suis très fier de pouvoir travailler et dont je me sens proche. J’ai une confiance énorme en lui parce que je sais qu’on parle la même langue et qu’on voit souvent la même chose dans la musique, même si c’est parfois à travers des prismes différents.

     Le son acoustique de cet album tranche avec ce que tu peux faire en groupe. Pourquoi te tourner vers de telles sonorités ?
En fait, c’est plutôt ce que je fais avec Arthur Pym & the Gordons qui tranche beaucoup avec les sonorités qui me viennent naturellement. Et ça c’est dû au fait de jouer avec Paul, Hector et Gaspard. Tout comme eux doivent trouver un côté plus pop que s’ils faisaient un groupe de garage chacun séparément. Mais ce que j’apporte dans Arthur Pym, je pense qu’on peut le retrouver dans ce que je fais avec Jaromil Sabor, tout comme ce qu’ils apportent, tu peux aussi le retrouver dans leur groupe John Allen Muhammad et ainsi de suite.


     Comment as-tu abordé l’écriture de chansons en solitaire ?
C’est quelque chose que je fais depuis longtemps. C’est une liberté que j’adore : pouvoir aller directement où je veux, sans prendre le temps d’expliquer ou de consulter. C’est un peu le contraire du processus de création d’Arthur Pym, mais les deux sont complémentaires. En ce moment, ce qui me manque le plus, c’est la création collective que j’ai dans Arthur Pym & the Gordons ou dans Martin Zaturecky & Jaromil Sabor. Mais quand on joue beaucoup avec ces groupes, c’est cette liberté individuelle qui me manque aussi.

     Il y a des songwriters qui te touchent ou t’inspirent particulièrement ?
Oui, bien sûr, il y en a plein. Je serais incapable de tous les évoquer. Mais dans cette catégorie, il y a plusieurs sous-catégories.
Il y a les monstres, que j’admire mais qui sont très loin, et pour lesquels dire « on est musicien » ne signifie pas du tout la même chose. Là-dedans tu as Brian Wilson, Beatles, Zombies, Gram Parsons, Love, Otis Redding, Jay Reatard, The Coral et j’en oublie plein.
Après il y a ceux dont je me sens proche, parce que je suis obligé de constater des similarités, même si ce n’est pas forcément toujours recherché. Là-dedans tu as Ben Kweller, principalement. Ce qu’il fait maintenant n’est vraiment pas terrible, surtout son dernier album Go Fly a Kite. Mais quand j’écoute On My Way, l’éponyme, ou même Changing Horses, je me dis qu’on doit avoir des bouts de cervelle identiques. Ce qu’il fait de ses morceaux sur ces trois albums, j’ai l’impression que j’aurais cherché à faire exactement ça.
Enfin, il y a les groupes actuels de la scène anglo-saxonne, dont je me sens proche parce qu’on fait la même chose, à la même époque. Il y en a pas mal pour qui on a joué en première partie avec Arthur Pym et j’ai l’impression que ces mecs sont comme nous, avec un peu plus de maturité et beaucoup plus d’expérience. Là-dedans tu as les Fresh & Onlys, les Strange Boys, Mr. David Viner ou Sonny Smith pour n'en citer que quelques-uns.

     Marmalade Sculpture appuie beaucoup sur le côté "pop bricolée", d’ailleurs tu as tout enregistré toi-même. C’est important pour toi les notions de DIY et de lo-fi dans la musique ?
Oui, les notions de DIY et lo-fi évoquent beaucoup de choses pour moi et particulièrement dans le cadre de ce projet Jaromil Sabor. J’ai tout enregistré avec mon ordi, une carte son et la version démo d’un logiciel de DJ. Donc du très mauvais matériel, et le tout avec un micro de chant typique. Je cherche à transformer ces inconvénients en identité.
On s’est tout de suite dit avec Alfredo Garcia, au moment de produire le tout, que la dernière chose à faire c’est de tenter de cacher cet aspect-là. Au contraire, on a choisi de jouer dessus, de l’appuyer. Quand tu écoutes le dernier titre, "Fading in the Sand", il y a des appels de micro de tous les côtés, c’est presque de l’anti-production. Sur "I Wanna Be Everywhere Twice", tu entends une tasse de café racler sur la table. Mais c’est quelque chose que j’aime et que j’ai souligné au moment de mixer, au lieu de l’effacer. Je voulais que ça donne une intimité brute, qui serait issue à 100% de cet aspect lo-fi et qui retranscrirait les conditions d’enregistrement, souvent dans mon appart ou dans la cave de Paul.
A l’écoute des premiers morceaux que je lui ai envoyés, Alfredo Garcia m’a mentionné le nom de Greg Ashley. Je n’en avais jamais entendu parler, je connaissais juste les Gris Gris. Depuis j’écoute en boucle son album Painted Garden, sorti en 2007, il est exceptionnel. C’est exactement ça que je recherche. Il arrive à donner une grandiloquence à ses morceaux, sans tomber dans la sur-production agaçante. C’est ce que je recherche, notamment dans les arrangements. Bien sûr, je surproduis tout, parce que je double/triple/quadruple la plupart des pistes. Mais ce côté bricolé donne tellement de cachet à l’album de Greg Ashley, qui semble maîtriser à 100% le moment où ça va déborder, que j’essaie de toujours garder en tête des titres comme "Song From Limestone County" ou "Pretty Belladonna" pour diriger l’orientation que je veux donner à un morceau au moment de l’enregistrer.


     De quoi parlent tes textes ?
Tout est toujours très référencé dans ce que je fais. Je fais beaucoup plus de réinterprétation que d’invention à partir de rien, en fait.
Tu as des titres aux références musicales : "Oh ! Still Time", par exemple, c’est un anagramme d’Elliot Smith. Dans les paroles tu as une douzaine de titres de morceaux qui se côtoient. Plein de chansons d’Elliott Smith bien sûr, mais aussi de Johnny Cash, Gram Parsons, Bob Dylan, le Velvet Underground, Neil Young, etc.
"Cotton Fields", c’est un clin d’oeil à Neil Young. "I Wanna Be Everywhere Twice", c’est tiré de paroles de Ben Kweller et c’est une sorte de réinterprétation de son morceau "Thirteen", la même histoire mais avec des paroles et une chanson différentes.
Tu as des références littéraires aussi. Par exemple, "Fading in the Sand", c’est en référence à Ouroz, un personnage des Cavaliers, de Joseph Kessel. C’est un morceau instrumental qui colle bien à son périple je trouve, à la fois fier et désespéré.
Sur la pochette, tu vois le Yasunari Lake en haut à gauche, c’est en référence au roman Le Lac, de Yasunari Kawabata. C’est un superbe roman qui évoque plein de choses sans vraiment tout dire et sans non plus tomber dans une prose figurative pompeuse. Je trouve que c’est un bel objectif de tenter de faire la même chose avec la musique. Ça peut paraître ambitieux, voire même prétentieux, mais je l’assume sans problème. Je vais m’arrêter là mais, en gros, pour chaque morceau, que ce soit dans les paroles ou dans les instruments, tout est bourré de clins d’œil et de références.

     Comment s’est faite la rencontre avec Close Up ?
On est rentrés en contact avec Olivier, le mec qui tient Close Up, en fin d’année 2011 pour sortir ensemble le single d’Arthur Pym. Quand j’ai sorti Marmalade Sculpture, je n’ai pas cherché de label, je l’ai juste mis sur Bandcamp et Itunes et j’ai envoyé le lien à plein de gens, dont Olivier. Il a bien aimé et m’a proposé de le sortir. Ca s’est passé très simplement en fait. J’aime bien ça justement avec Close Up, c’est que ce n’est pas plus compliqué que « ça me plaît, je le sors ».

     Parle nous un peu de ton album de Noël : comment tu as eu l’idée et que trouve-t-on dessus ?
L’idée m’est venue assez naturellement, puisque je suis un grand fan de Phil Spector, de Johnny Cash, des Beach Boys et des All Cannibals. Mon album de Noël s’appelle Various Covers in the Spirit of Christmas. C’est un album assez court, il y a sept titres dessus. En fait, le principe, c’est de faire une reprise de morceaux qui n’ont rien à voir avec Noël et de les enregistrer en leur donnant un petit côté Christmasy.
Je l’ai enregistré pour la plupart ici à Berlin. Je n’ai pas beaucoup d’instruments à disposition, juste une guitare classique et un clavier. Il a donc fallu faire avec les moyens du bord. Par exemple, j’ai utilisé des sonnettes de vélo pour faire des clochettes, indispensables à tout bon album de Noël.
C’est un hommage à des groupes que j’aime et qui m’ont marqué. Depuis John Mellencamp que j’écoutais quand j’étais petit avec mon père, jusqu’aux Atlantics que j’ai découvert plus tard mais qui m’ont tout autant charmé et impressionné.
Bien sûr, pour des raisons évidentes de droits d’auteur, je ne vais pas le sortir physiquement. Donc je le mets gratuitement sur bandcamp pour que tout le monde puisse le télécharger. J’en ai fabriqué 50 exemplaires faits à la main avec du papier cadeau pour la pochette que je vais donner à mes amis. Pour le reste, tout le monde peut fabriquer le sien en téléchargeant les morceaux et la pochette de Juliette !


     Comment tu abordes l’exercice difficile de la reprise ?
Je lisais l’autre jour sur le forum de Planetgong qu’on se posait la question de l’utilité d’une reprise. Pour moi, c’est un très bon outil pour juger un groupe. Une reprise te permet de voir la vision que le groupe a du morceau d’origine. Et si c’est bien fait, ça te fait réaliser que ces mecs ont peut-être une longueur d’avance sur toi, parce qu’ils le regardent à travers un prisme auquel tu n’avais pas pensé.
Surtout, ça dégage toute leur intelligence de la musique, ce qu’ils arrivent à entendre à l’intérieur du morceau. On dit souvent que l’art c’est une interprétation de la réalité. Quand tu regardes ce qu’un peintre a peint à partir de tel paysage, tu te rends compte de la vision particulière qu’il avait du monde. Ce qu’il a déformé du modèle pour arriver à son interprétation et à sa représentation de la réalité de ce modèle. Dans la musique c’est beaucoup moins représentatif. Quand quelqu’un écrit un morceau qui est supposé retranscrire le sentiment ou l’état d’esprit qu’il avait à ce moment-là, l'auditeur n’a pas cette origine à disposition, il reçoit seulement le résultat de l’interprétation, sans voir la déformation personnelle qui a eu lieu entre le moment où le musicien a senti et le moment où il a enregistré. La reprise, c’est un moyen bien plus évident de voir d’où il est parti, et où il a amené ça.

     Quelle est ta prochaine actu ?
J’ai enregistré cet été un 45 tours que j’aimerais sortir début 2013. Il s’appelle If Every Man is An Orphan and Every Child is A Junky. Le concept est d’utiliser certains passages du film The Torture Chamber of Doctor Sadism comme fond sonore sur les morceaux et de broder une seconde histoire par-dessus avec mes chansons. C’est un film plein de sonorités intéressantes et assez effrayantes : des cloches qui sonnent, des pas qui résonnent, des coups de fouet, un monologue en vers, etc. Le tout dure une grosse dizaine de minutes et regroupe quatre morceaux.

     Bordeaux semble être une ville très dynamique culturellement, j’imagine que c’est stimulant de faire de la musique là bas...
Il y a une grosse scène à Bordeaux et pour nous c’est assez facile de faire de la musique, parce que quand tu es là depuis longtemps, que tu es ami avec la dizaine de personnes qui tiennent les clés, et surtout que tu as fait tes preuves, tu es soutenu dans tout ce que tu fais. On est tous très soudés.
Il y a plein de petites galaxies en fait, avec des groupes dont tous les membres jouent ensemble dans d’autres groupes. Rien qu’avec des membres d’Arthur Pym, par exemple, tu as John Allen Muhammad, Martin Zaturecky & Jaromil Sabor, Bad for Bugs, Jaromil Sabor, feu The Magical Jumblies Club, Oakland Recycles, France Frites, etc. Tout est interchangeable : Paul joue de la basse dans Arthur Pym et John Allen mais il joue de la batterie dans Martin Zaturecky et Bad for Bugs. Et c’est comme ça avec plein de  "bandes de groupes". Donc tu as très vite l’impression de faire partie d’une grande famille. Par contre, je pense que quand tu arrives là, sans connaître personne, et que tu veux lancer ton groupe en jouant au Saint-Ex, c’est assez dur.
Punching Joe

Pour continuer :
Les cinq obsessions musicales de Loïk en ce moment :
Painted Garden, Greg Ashley
Grown Up Fucked Up, The Reatards
I Often Dream of Trains, Robyn Hitchcock
Longtime Companion, Sonny & the Sunsets
Les deux EP de Jacco Gardner

Pour suivre les actus de Jaromil Sabor : la page bandcamp et la page facebook
Pour acheter le LP, rendez-vous sur le site de Close Up où chez un bon disquaire

La cover de Marmalade Sculpture

7 commentaires:

  1. Ah ben tiens justement je voulais contacter le sieur Loïk pour faire une interview !!!
    Bon ben c'est fait, et bien fait !
    Un disque très attachant ce Jaromil Sabor.

    Frank

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  2. Cool interview, merci dudes !

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  3. Super interview, très consistante, ça fait plaisir o/
    Va falloir que je me l'écoute rapidement ce disque. (En plus Kundera c'est vraiment chouette comme référence)

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    1. Ya plus qu'à aller à son concert à l'International le 7 janvier !

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  4. Premier extrait du prochain album ici :
    http://www.youtube.com/watch?v=83eyqnMYaAg

    Et le 25 mars en écoute intégrale ici :
    http://sunnyweeksproduction.bandcamp.com/album/la-santa-roja

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  5. Bravo super interview et super artiste !

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