A l’honneur dans ce billet, des meufs qui en ont une sacrée paire : le duo Slutever. Il semble qu’on ait loupé un truc vraiment cool en 2011, en passant à côté de leur EP Pretend to be nice...il est donc temps d'en parler.
Nicole Snyder et Rachel Gagliardi sont deux amies adeptes de la weed et des burgers mcdo qui vivent à Philadelphie. Elles qualifient elles-mêmes leur musique de "bratpunk", comprenez punk de morveux, de sales gosses. Et c’est exactement de ça qu’il s’agit car s’il y a bien une chose que Slutever n’est pas, c’est un groupe de jolies poupées aux voix surfaites et aux allures de pubs ambulantes pour American Apparel. Des vraies de vraies je vous dis. Dignes héritières du riot grrrl. D’ailleurs leur musique peut clairement rappeler certains riffs hargneux des grandes Bikini Kill.
En 2010 elles ont enregistré un premier EP maison, au chouette titre Sorry I’m not sorry et au son totalement lo-fi. Elles récidivent en 2011, avec Pretend to be nice, en se faisant aider cette fois par Bantic Media (qui, si j’ai bien pigé, est une sorte de label de leur fac). Le son des quatre pistes est alors plus en place, moins dégueulasse. Certains morceaux, comme mon petit préféré "No offense", déjà présents sur le premier EP, révèlent avec le nouvel enregistrement davantage leur potentiel pop. Les pistes s’en tiennent à leurs bases juteuses garage-punk mais les mélodies se font entendre, appuyées par les voix. Rachel et Nicole se succèdent tour à tour à la batterie, à la guitare et au chant ce qui produit pas mal de variété en seulement quatre chansons, peu commun pour du punk. Quand on leur demande quels sont les groupes cool du moment, Slutever cite volontiers Dum Dum Girls (entre autres) et d'ailleurs le lien entre les deux girls bands est faisable puisque le son des premières est aussi marqué par cette espèce d’évanescence saturée qu’on trouve chez Dee Dee et ses cops (et chez les groupes du même genre). La différence c’est que Slutever est clairement plus radical, ancré de manière évidente dans une boue punk et attaché à un esprit grunge.
Les deux amies sont aussi à la base d’un autre projet, un groupe de punk rock pour enfants (si si), The Weenies dont le premier EP, I can’t like it, comporte des titres aussi significatifs que "I wanna stay up all night" ou "No more veggies". Et puis tout récemment, Rachel a lancé le label Bratty Records (dont l’esthétique du site internet vaut le détour), l’occasion pour les deux amies de sortir un single en cassette, leur dernier morceau "Pussycat"…évidemment.
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