En privilégiant les sorties parcimonieuses et le défrichage de nouveaux talents, le label américain Trouble In Mind est en train de se construire un catalogue de grande qualité. On y trouve notamment Ty Segall, Night Beats, the Resonars, les Limiñanas, Mikal Cronin ou, leur dernier coup de maître, Jacco Gardner. Chacune de leur parution étant désormais guettée, c’est avec une joie non dissimulée que l’on a accueilli l’arrivée dans l’écurie des australiens Woollen Kits, accompagnés de leur deuxième disque, Four Girls. Remarqué à la sortie du premier LP, magnifique ode à l’indie rock débraillé et adolescent, le trio originaire de Melbourne prouve avec cette signature chez un ponte américain du rock alternatif que les espoirs qu'on avait mis sur eux n’étaient pas si irraisonnés.
Four Girls donc, pour quatre filles : "Sandra", "Cheryl", "Susannah" et "Shelley", qui correspondent à quatre chansons du LP. Un angle d’attaque pas si anodin quand on sait que Tom Hardisty, Tom Ridgewell et Leon Appelbee se sont rencontrés par l’intermédiaire de leurs copines. Quoi qu’il en soit, ces quatre titres servent de piliers (deux sur chaque face) à un disque où il est encore question d’indie-rock lascif. Dès "Back yo you" on retrouve ce son limpide à la Woollen Kits : une guitare sans le moindre effet qui, entraînée par le tempo d’une batterie minimale, cavale avec insouciance sur les ondulations boudinées de la basse. Woollen Kits ne se réinvente pas mais affine sa palette et gagne en pertinence (Mikey Young est toujours derrière les manettes). Sur des chansons comme "Sandra", faussement pantouflarde et vraiment obsédante, ou sur la jolie "So Cold", ils laissent se déployer leurs compos et s’affirment. Le reste de Four Girls fait étalage de tout le potentiel tubesque du groupe. "Susannah" est imparable et l’ajout d’un saxophone donne une dimension inattendue à la chanson. De même, "Shelley" est un pur moment de chill à l’australienne tandis que "All Sorts" cristallise toute la coolitude de l’indie-rock à la Beat Happening, Pavement, the Clean & Co.
Le clip de "Shelley"
En apposant le macaron Trouble in Mind sur sa galette Woollen Kits n’a pas tremblé. Moins bancal, le son du groupe continue de s’épaissir et si le charme boiteux du premier LP s’efface quelque peu, la maturité affichée par les Australiens fait plaisir à entendre, tout comme leur capacité à écrire des chansons toujours aussi efficaces et enivrantes.
Punching Joe
-A noter qu'en Australie Four Girls a été édité sur l'excellent label RIP Society, qui avait déjà sorti le premier LP de Woollen Kits ou encore celui de Royal Headache.
Salut Cool blog !
RépondreSupprimerSuper label Trouble in mind !
Je te présente une émission de radio que je fait sur une radio de l'aube mais que je mets en ligne sur mixcloud, tu peux retrouver tous les liens sur la page FB de l'émission :
https://www.facebook.com/flatedpopcast
En tous cas t'es bookmarké !
Bonne continuation
Flat Ed
Merci ! Cool l'émission, j'écouterai ;)
SupprimerC'est marrant parce que j'ai aussi une émission de musique, sur Campus Paris : http://www.radiocampusparis.org/yummy/