La génialissime expo itinérante du Museum of Everything, exhibition #1, installée en ce moment boulevard Raspail à Paris grâce à Chalet Society, prolonge son séjour jusqu’au 24 février*.
Si vous n’avez pas encore tenté l’expérience...diantre courez-y !
Si vous n’avez pas encore tenté l’expérience...diantre courez-y !
Les amateurs d’art brut que nous sommes en sont restés bouche bée : 1000 m2 d’un bâtiment désaffecté dédiés à des œuvres hors normes. Des sculptures, peintures, dessins qui se répartissent dans les pièces, les couloirs, les escaliers, les sanitaires ! Prévoyez un large créneau horaire pour votre visite parce que l’exposition est foisonnante. The Museum of Everything, c’est le projet lancé par James Brett en 2009. Son but, énoncé dès l’entrée de l’exposition, est de mettre en avant l’art ignoré voire involontaire, celui qui n’a pas d’école, pas de marché.
Impossible de vous décrire en détails toutes les merveilles/bizarreries/ingéniosités que contient le Museum of Everything mais histoire de vous donner un aperçu, revenons succinctement sur cinq artistes qui nous ont particulièrement marqués.
Henry Darger d’abord, bien connu en ces pages et c’est pourquoi nous avons été comblés de tomber, dès la première salle, sur plusieurs de ses vastes planches. Toutes sont extraites de l’épopée des Vivian Girls, ce conte glauque et obsessionnel où se mêlent les brides d’une enfance tourmentée et l’imagerie des livres de jeunesse.
Henry Darger |
Le monde parallèle de Calvin et Ruby Black : Possum Trot. Le couple, installé dans le désert, avait bâti un véritable village d’automates chantant. L’expo montre plusieurs de ces poupées, mais aussi un petit film dans lequel on contemple cet univers en action. C’est Calvin Black qui assurait les enregistrements des voix claironnantes de ces personnages étranges…effet lo-fi garanti.
Calvin Black et ses automates |
L’égo d’Aleksander Pavlovich Lobanov et son ostentatoire passion pour les armes à feu. Ce russe, sourd et muet, n’a eu de cesse de se mettre en scène à travers des montages photographiques le glorifiant à la manière d’un héros révolutionnaire. L’exposition dévoile aussi plusieurs de ses superbes représentations de scènes de chasse.
Montages photographiques d'Aleksander Pavlovich Lobanov |
Les intrigants calendriers catastrophiques de Georges Widener et son système numérique complexe, détaillé sur de grandes nappes en papier, teintes avec du thé.
Georges Widener |
Enfin nous avons particulièrement été fascinés par les dessins au crayon du polonais Edmund Monsiel, des chefs d’œuvres minutieux à en perdre la vue.
Edmund Monsiel |
Depuis cette exhibition # 1 qui a débuté son voyage à Londres il y a quatre ans, le Museum of Everything a mis en place plusieurs expositions. Pour la dernière en date, exhibition # 5, les organisateurs se sont baladés cet été à travers la Russie, à la recherche d’artistes inconnus et non traditionnels…Une vaste quête débutée à Yekateringbourg…le résultat final sera présenté à Moscou en avril 2013.
The Yekaterinbourg Movie of Everything :
Hanemone
* Note du 10/03/2013 : l'exposition est finalement prolongée jusqu'au 31 mars 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire