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mercredi 2 octobre 2013

The Everywheres-s/t LP + Slow Friends K7

The Everywheres sont arrivés ici par une porte dérobée. Après une première écoute, leur musique m’apparaissait comme l’archétype d’une certaine pop psychédélique, joliment enrobée dans un son analogique et lo-fi, mais finalement sans sève. Ils ont été sauvés par une pulsion d’exotisme, lorsque j’ai découvert leur ville d’origine, Halifax en Nouvelle-Ecosse. Quelques clics plus tard je me promenais sur cette péninsule canadienne inconnue pour moi, porté par le son de leur premier LP. La balade sur StreetView, dans des paysages intrigants où l’océan côtoie la forêt, s’est terminée dans un cul-de-sac, quelque part au nord, avec la magique "What It Grow" qui semblait faire onduler l’eau à l’horizon. J’ai alors pris toute la mesure de la musique des Everywheres, taillée pour l’errance.


Ce premier LP a été pressé en nombre limité par le label US Father / Daughter. Les huit chansons qui le composent s’inscrivent dans la lignée sonique de plusieurs groupes actuels, comme White Fence, Blackfeet Mystic Braves ou les Young Sinclairs ; ceux-là même qui aiment manipuler la pop psychédélique avec la plus grande délicatesse. Si des titres comme "Other State", "Watch it Grow" ou "Strangers Below the Wire" se détachent, le disque fait tout de même preuve d’une certaine linéarité, tissant des ambiances qui devraient laisser de côté les plus hargneux, insensibles aux mélodies cristallines envoûtantes. Pour les autres, il n’y a qu’à s’abandonner dans ces nappes de guitares gavées de reverb, extraites d’un rêve étrange et nébuleux.


Je vous conseille également leur première cassette, Slow Friends, d’une volupté égale, mais où le son des Everywheres prend une tournure plus folk et indie-pop, quelque part entre Real Estate et Campfires. On y retrouve quelques superbes chansons comme "Slow Friends", "Tripping", "Frightened Face" ou encore "Breeze Friends", jouées avec une décontraction tellement communicative qu’elles se transforment en ode à la glande.
Punching Joe

2 commentaires:

  1. très intéressant votre blog sur l'art singulier et le rock indé, que je viens de découvrir

    juste un petit mot d'encouragement

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  2. Walking with the beast18 octobre 2013 à 11:26

    Merci ! Les encouragements font toujours plaisir.

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