Pour ce nouveau billet on reste dans les formats courts avec la sortie récente de deux EPs très recommandables. D’un côté les fougueux et prometteurs Ross de Chene Hurricanes, de l’autre les tauliers californiens Sic Alps.
Ross de Chene Hurricanes est un duo australien basé à Melbourne. Ils viennent tout juste de publier leur premier 45 tours chez Anti Fade Records (Chook Race, The Living Eyes, Useless Eaters). Suivant la tradition d’excellence musicale de la ville (Eddy Current Suppression Ring, Woollen Kits, Royal Headache, The UV Race, Frowning Clounds, etc.), Ross de Chene Hurricanes se démarque en 3 titres seulement grâce à un garage réverbé à l’extrême et une nonchalance bien de chez eux. On retient notamment "the Jailbird" avec sa guitare en morceaux et "Dirty Floor", paresseuse à souhait.
De l’autre côté du Pacifique, à San Francisco, les Sic Alps continuent de tracer seuls, et dans une relative indifférence, leur route alors que les collègues Ty Segall et autres Oh Sees bénéficient d’un petit moment de gloire. Il est vrai que la troupe de Mike Donovan n’a jamais eu le bon timing : arrivé un peu avant tout le monde, le groupe s’est enfermé au moment de l’explosion de la scène de Frisco dans une musique difficile d’accès, bien que passionnante à déchiffrer (US EZ en 2008 puis le génial Napa Asylum). Pourtant, fin 2012, Sic Alps prend tout le monde de court avec un LP loin de leurs habituels standards lo-fi…mais cela ne suffit toujours pas à les faire reconnaître. Sur l’EP She’s on Top, édité par Drag City, ils s’aventurent dans de nouvelles contrées et confirment leur statut de groupe insaisissable.
En effet Sic Alps sort les grosses guitares avec leur ribambelle de riffs nineties et solos décomplexés. "Biz Bag" galope avec ardeur sur une pédale big muff inarrêtable, tandis que "Carrie Jean", bien que plus cabossée avec sa rythmique saccadée, fait preuve d’une virulence tout aussi accrocheuse. Le tout est complété par une "She’s on top" méchamment tubesque. Ils seront à Paris le 1er juillet à l'Espace B.
Punching Joe
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